Le 07/12/2022, une quinzaine de conseillers issus d’entreprises de négoce agricole des régions Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val de Loire se formaient à Niort sur la fertilité des sols. Cette journée technique organisée par le Négoce Agricole Centre-Atlantique avec le soutien financier de l’Agence de l’eau Adour-Garonne était animée par Arvalis-Institut du végétal.
Le thème de la journée concernait la fertilité des sols et son diagnostic en grandes cultures (cultures céréalières). Après une session en salle permettant de rappeler les composantes de la fertilité d’un sol, les participants ont pu aborder différentes méthodes de diagnostic et analyses pour caractériser cette fertilité. Plusieurs méthodes ont été mises en application l’après-midi au cours d’un atelier sur le terrain. En fin de journée, les conseillers ont été amenés à réfléchir aux leviers possibles pour améliorer la fertilité d’un sol.
Cette question du sol est cruciale en agriculture car de son bon état de fertilité dépendent les productions en quantité et qualité qui pourront en être récoltées. La protection des sols et de leur fertilité est une des conditions de la durabilité de notre agriculture.
Le 07 septembre 2022, c’est sous une pluie tant attendue que les acteurs du bassin versant de l’Arnoult et de l’aire d’alimentation du captage de Lucérat se sont réunis à Saint Hippolyte (17) pour signer un contrat territorial pour l’amélioration de la qualité de l’eau.
Les captages du bassin de l’Arnoult et de Lucérat en Charente-Maritime sont concernés par des problèmes de pollution par les nitrates et les produits phytopharmaceutiques nécessitant une dilution et un traitement des eaux pour les mettre en conformité par rapport aux critères de potabilité. Ces eaux alimentent notamment l’île d’Oléron.
Afin de traiter ces problèmes de pollution à la source, des actions correctives sont mises en place avec la profession agricole. C’est le contrat de renouvellement de ces actions pour une période de 5 ans qui était signé le 07 septembre 2022 à Saint Hippolyte (17) par un ensemble d’acteurs de ce territoire. Ce nouveau contrat donne de nouvelles orientations aux actions et notamment le financement de prestations de désherbage mécanique et des actions de développement de filières. Pour illustrer ces actions, une présentation de la filière chanvre textile en développement en Charente-Maritime a été réalisée par Viridi Gallus (porteur du projet), l’exploitation agricole qui accueillait les signataires étant engagée dans cette filière. L’Agence de l’eau Adour-Garonne participe au financement de ces actions.
A cette occasion, le Négoce Agricole via le Négoce Agricole Centre-Atlantique et le Groupe Isidore a renouvelé son engagement pour la qualité de l’eau en signant ce nouveau contrat.
Filtrer les eaux de lavage de pulvérisateur pour les réutiliser et faire des économies d’eau. C’est ce que propose l’entreprise de négoce agricole Vitivista aux agriculteurs du Sud-Ouest de la France en bio comme en conventionnel.
Sur une exploitation agricole, les eaux de lavages des pulvérisateurs, appelées effluents, doivent être gérées conformément à la réglementation pour ne pas générer de pollutions des sols et des eaux. 2 solutions s’offrent aux agriculteurs : soit laver leur pulvérisateur sur des parcelles de leur exploitation soit laver leur pulvérisateur sur le site de leur exploitation. Dans ce second cas, les eaux de lavage doivent être récupérées et traitées avec un dispositif agréé par le ministère de la transition écologique.
L’entreprise de négoce agricole Vitivista propose aux agriculteurs un dispositif de traitement des eaux de lavage de pulvérisateurs appelé Emeraude®. Il s’agit d’une unité mobile de filtration des effluents. L’agriculteur lave son pulvérisateur sur une plateforme bétonnée et récupère les eaux de lavage dans une cuve. Une fois cette dernière remplie, il contacte un technicien de Vitivista qui se déplace sur l’exploitation pour préparer l’effluent et le filtrer à l’aide du dispositif Emeraude® (filtration sur charbons actifs). Les eaux après filtration peuvent être réutilisées notamment pour laver du matériel agricole. Ainsi, le viticulteur délègue la gestion de ses eaux de lavage à Vitivista. La prestation est principalement développée en viticulture sur le quart Sud-Ouest de la France notamment en agriculture biologique. En 2021, plus de 500 m3 d’effluents ont ainsi été traités à l’aide du dispositif Emeraude®.
Les techniciens de Vitivista (à gauche) accompagnent Mme Prud’homme, gérante du Château Saincrit à Saint André de Cubzac (à droite) dans le recyclage des eaux de lavage des pulvérisateurs
Le 23 juin 2022, après 4 années de travail concerté, un ensemble d’acteurs a validé leur engagement dans une filière responsable qui contribue à préserver la qualité de la ressource en eau en Charente-Martime : la culture du soja.
Un projet pour protéger la qualité de la ressource en eau
En 2018, dans le cadre du programme Re-Sources mené par Eau 17 sur le bassin versant de l’Arnoult (situé entre Saintes et Rochefort), une concertation s’est engagée pour développer des filières agricoles favorables à la préservation de la qualité de l’eau destinée à la production d’eau potable. Cette concertation a impliqué les acteurs locaux (organismes stockeurs, Chambre d’Agriculture, GAB 17, Communauté d’Agglomération de Saintes, agriculteurs, Coop Atlantique, Système U), des instituts de recherche, des instituts techniques, des représentants de filières, des entreprises de l’agroalimentaire et la grande distribution. Elle a révélé un consensus autour de la nécessité de développer des filières vertueuses qui respectent la qualité de l’eau, qui garantissent un prix aux agriculteurs et un engagement pluriannuel de la part des acteurs. En 2021, le lancement d’une filière soja a été validé.
Les partenaires et leur rôle dans la filière
Pour construire ce projet, différents partenaires, complémentaires, aux ambitions communes sont impliqués. Aux côtés d’Eau 17, porteur du programme Re-Sources Arnoult-Lucérat, on retrouve des agriculteurs pour cultiver le soja, des coopératives et des négoces agricoles (le groupe Isidore, le réseau de négoces NACA, les coopératives de Beurlay, de Saint-Agnant et Océalia) pour le stocker, le négoce Pasquier Vgt’al pour le toaster, des éleveurs des Fermiers de Loué qui nourrissent leurs poules pondeuses et des distributeurs (Coop Atlantique et Système U) qui vendront les oeufs dans les magasins U à proximité. Démarche co-construite, chacun va s’engager et bénéficier d’une rémunération juste et équitable.
Le Soja, une culture test pour consolider une filière agricole en faveur de la qualité de l’eau
Après une année d’expérimentation en 2021, 70 hectares de soja ont été semés au printemps 2022. Cette plante répond aux objectifs fixés lors de la concertation, elle contribue à allonger les rotations céréalières du territoire et ne nécessite pas d’apport d’azote, ce qui limite les fuites de nitrate vers les nappes phréatiques. Le cahier des charges proposé encourage les acteurs à pratiquer un désherbage mécanique afin de limiter l’usage de pesticides. Autant d’arguments en faveur de la protection de la ressource en eau destinée à la production d’eau potable.
Les rendez-vous Tech&Bio sont des salons professionnels régionaux dédiés à l’agriculture biologique. Le 24 mai dernier avait lieu le Rendez-vous Tech&Bio dédié aux grandes cultures (céréales, tournesol, pois…) et légumes de plein champ à Rians (18). Le Négoce Agricole Centre-Atlantique, syndicat des négociants agricoles de Nouvelle-Aquitaine, Vendée, Centre-Val de Loire, était partenaire de ce salon et disposait d’un stand.
Depuis plusieurs années, les entreprises de Négoce Agricole accompagnent les exploitations agricoles certifiées en agriculture biologique en fournissant de l’accompagnement technique, des agro-fournitures (semences, engrais, produits de protection des cultures…) et en collectant leurs productions céréalières. Cet engagement auprès des agriculteurs bios se fait au moyen d’investissements importants pour permettre un stockage des grains dans de bonnes conditions (nettoyage renforcé des grains) et sans utilisation d’insecticide.
La participation au Rendez-vous Tech&Bio a permis des échanges entre négociants agricoles et agriculteurs et montre l’intérêt du Négoce Agricole pour l’agriculture biologique même dans un contexte économique qui lui est peu favorable.
La qualité de pulvérisation est le thème abordé par 2 entreprises de Négoce agricole au cours de 2 journées techniques proposées aux agriculteurs. L’une s’est déroulée en février dans la Beauce avec les Ets Pissier, l’autre s’est déroulée en mars dans le vignoble de Cognac avec les Ets Fortet-Dufaud. Le trait d’union entre ces 2 journées, la qualité de pulvérisation et des agriculteurs qui cherchent à réduire l’usage d’intrants.
Un pulvérisateur pour épandre quoi ? Un même outil, le pulvérisateur, est utilisé pour l’épandage de l’ensemble des produits de protection des plantes y compris ceux utilisés en agriculture biologique et y compris ceux issus de substances naturelles (biocontrôle). Le pulvérisateur est également utilisé pour épandre des engrais et des biostimulants (stimulateurs de défense des plantes et stimulateurs de vie des sols). Ces différents usages ne peuvent pas être différenciés quand on voit un pulvérisateur en action.
Quel que soit le type de produits utilisés (pesticide de synthèse ou biopesticides), en agriculture biologique comme en agriculture conventionnelle, un produit qui n’atteint pas sa cible représente une perte à tous les sens du terme : perte économique pour l’agriculteur et perte environnementale. Le réglage du pulvérisateur est donc une priorité et c’est bien plus complexe qu’on ne le croit pour combiner les aspects réglementaires et techniques. L’objectif de ces journées techniques était donc de présenter aux agriculteurs à travers différents ateliers des outils pour améliorer la qualité de la pulvérisation et économiser des produits. Des experts étaient mobilisés pour animer ces ateliers. Il a été question de stations météo, d’adjuvants (produits qui permettent une meilleure efficacité des traitements), de buses de pulvérisation, de réglages de pulvérisateurs (pression, vitesse d’avancement, volume d’eau), de réglementation et de protection des utilisateurs.
En région Centre-Val de Loire, les Ets Pissier ont réuni une cinquantaine d’agriculteurs au cours de leur journée du 03 février dernier.
Les Ets Fortet-Dufaud ont réuni une trentaine de viticulteurs dans le secteur de Cognac le 23 mars. Au cours de cette dernière journée, le thème des couverts végétaux en viticulture pour améliorer la vie des sols a également été largement abordé.
Une plante nourrie correctement, sur un sol vivant, est le préalable à l’obtention d’une production satisfaisante en réduisant l’usage de produits phytosanitaires. Ce sujet était le thème d’une formation qui s’est tenue le 07 décembre dernier à proximité de Niort. Elle a réuni 16 conseillers de Négoce agricole des régions Nouvelle-Aquitaine et Centre Val de Loire intervenant en grandes cultures comme en viticulture. La formation organisée par le Négoce agricole Centre-Atlantique avec le soutien financier de l’Agence de l’eau Adour-Garonne était animée par un formateur également agriculteur en agriculture de conservation des sols. La matinée a été consacrée à la nutrition des plantes et notamment au rôle des différents oligo-éléments, parfois négligés en agriculture. L’après-midi était consacré aux couverts végétaux et leurs intérêts en agriculture. Les 2 sujets sont complémentaires car les couverts végétaux vont nourrir le sol qui, lui-même, permettra de nourrir les plantes. La formation a donné lieu à de nombreux échanges entre conseillers et a confirmé pour eux l’intérêt de maximiser la mise en place de couverts végétaux en agriculture.
C’est par l’intermédiaire de Serge Marais, directeur de la Société de Meunerie et de Boulangerie de Sainte Sévère (16) que le Négoce Agricole Centre-Atlantique s’est engagé dans le nouveau programme d’actions de l’aire d’alimentation des captages de Coulonge et Saint Hippolyte. Ces 2 points de captages localisés dans les Charentes prélèvent l’eau du fleuve Charente pour en faire de l’eau potable distribuée dans le réseau public. Ces captages sont stratégiques pour l’alimentation en eau potable de la Charente-Maritime. Ce caractère stratégique et la détection de produits phytosanitaires dans l’eau ont entrainé la mise en place d’un programme d’actions de reconquête de la qualité de l’eau dès 2015. Afin de poursuivre la forte implication des acteurs locaux et l’amélioration de la qualité de l’eau, un second programme d’actions toujours orienté vers l’agriculture est mis en place en 2022. C’est ce programme de 5 ans qu’une trentaine de structures sont venues signer le 1er décembre 2021 au Domaine de Fontaulière à Cherves-Richemont à proximité de Cognac. Le principal financeur du programme d’actions est l’Agence de l’eau Adour-Garonne.
Serge Marais, signataire pour le Négoce Agricole Centre-Atlantique
L’ensemble des signataires de ce nouveau programme d’actions
Emmanuel Lecomte, responsable technique des Ets Le Gall-Corre/La Source Bretagne (29), et Damien Le Nan, agriculteur dans le Finistère, témoignent sur l’application d’huiles essentielles sur les cultures pour réduire l’usage des pesticides et s’inscrire dans des démarches environnementales.
Les films de paillage utilisés en maraîchage ont de multiples intérêts : pour réchauffer le sol, supprimer l’utilisation d’herbicides ou limiter l’érosion. Cependant, leur retrait après la récolte de la culture est une opération pénible et chronophage pour les agriculteurs. Il est également difficile de retirer l’ensemble du film plastique sans en laisser des morceaux dans le sol. Une fois retiré, le plastique est souvent trop sale (terre) pour être recyclé et finit dans un centre d’enfouissement… Depuis plusieurs années, une solution était recherchée pour obtenir un film biodégradable sans aucun plastique, assez solide pour résister lors de la pose et assez résistant pour ne pas se décomposer avant la récolte de la culture. Après plusieurs années de test, une solution existe aujourd’hui pour les films de paillage noir : un film biodégradable constitué de 100% d’amidon de maïs. Après la récolte de la culture, l’agriculteur passe un outil de travail du sol qui fractionne le film et l’enfouit dans le sol où il se décompose en quelques semaines.
Depuis 2 ans, les Ets Sansan, entreprise de Négoce agricole intervenant dans le Lot-et-Garonne et le Gers, proposent cette solution aux agriculteurs. Ces films sont produits par une entreprise française, le groupe Barbier en Haute-Loire. 25% des surfaces de melons suivies par les Ets Sansan sont couvertes avec ce type de film et ces surfaces augmentent d’année en année.