Le 23 juin 2022, après 4 années de travail concerté, un ensemble d’acteurs a validé leur engagement dans une filière responsable qui contribue à préserver la qualité de la ressource en eau en Charente-Martime : la culture du soja.
Un projet pour protéger la qualité de la ressource en eau
En 2018, dans le cadre du programme Re-Sources mené par Eau 17 sur le bassin versant de l’Arnoult (situé entre Saintes et Rochefort), une concertation s’est engagée pour développer des filières agricoles favorables à la préservation de la qualité de l’eau destinée à la production d’eau potable. Cette concertation a impliqué les acteurs locaux (organismes stockeurs, Chambre d’Agriculture, GAB 17, Communauté d’Agglomération de Saintes, agriculteurs, Coop Atlantique, Système U), des instituts de recherche, des instituts techniques, des représentants de filières, des entreprises de l’agroalimentaire et la grande distribution. Elle a révélé un consensus autour de la nécessité de développer des filières vertueuses qui respectent la qualité de l’eau, qui garantissent un prix aux agriculteurs et un engagement pluriannuel de la part des acteurs. En 2021, le lancement d’une filière soja a été validé.
Les partenaires et leur rôle dans la filière
Pour construire ce projet, différents partenaires, complémentaires, aux ambitions communes sont impliqués. Aux côtés d’Eau 17, porteur du programme Re-Sources Arnoult-Lucérat, on retrouve des agriculteurs pour cultiver le soja, des coopératives et des négoces agricoles (le groupe Isidore, le réseau de négoces NACA, les coopératives de Beurlay, de Saint-Agnant et Océalia) pour le stocker, le négoce Pasquier Vgt’al pour le toaster, des éleveurs des Fermiers de Loué qui nourrissent leurs poules pondeuses et des distributeurs (Coop Atlantique et Système U) qui vendront les oeufs dans les magasins U à proximité. Démarche co-construite, chacun va s’engager et bénéficier d’une rémunération juste et équitable.
Le Soja, une culture test pour consolider une filière agricole en faveur de la qualité de l’eau
Après une année d’expérimentation en 2021, 70 hectares de soja ont été semés au printemps 2022. Cette plante répond aux objectifs fixés lors de la concertation, elle contribue à allonger les rotations céréalières du territoire et ne nécessite pas d’apport d’azote, ce qui limite les fuites de nitrate vers les nappes phréatiques. Le cahier des charges proposé encourage les acteurs à pratiquer un désherbage mécanique afin de limiter l’usage de pesticides. Autant d’arguments en faveur de la protection de la ressource en eau destinée à la production d’eau potable.