Dans les méthodes de protection des cultures utilisant des mécanismes et interactions naturels, la confusion sexuelle permet de protéger les cultures des dégâts causés par des lépidoptères (papillons). Les dégâts sont occasionnés par les papillons durant leurs stades larvaires (chenille). Parmi ces papillons nuisibles aux cultures, on peut citer le carpocapse responsable des « vers » (il s’agit d’une larve de papillon) retrouvés dans les pommes.
Pour se reproduire, les papillons femelles vont émettre des phéromones pour attirer les mâles. Les phéromones sont des substances chimiques comparables aux hormones qui agissent comme des messagers entre les individus d’une même espèce. Ces phéromones émises par la femelle indiquent aux mâles dans quelle direction se diriger pour les retrouver et se reproduire.
Le principe de la confusion sexuelle est de diffuser des phéromones de synthèse sur une parcelle de culture pour perturber la reproduction des papillons. Pour cela, des diffuseurs de phéromones sont disposés dans la parcelle. Ils vont émettre des phéromones artificielles qui ont le même pouvoir attractif pour les papillons mâles que les phéromones naturelles. Les phéromones émises par la femelle papillon sont noyées dans les phéromones émises par les diffuseurs. Les mâles ne parviennent pas à retrouver les femelles, il n’y a pas de reproduction, pas de ponte et pas de larve.
Il s’agit d’une méthode qui n’est pas toxique pour les insectes. Elle ne les tue pas mais perturbe la reproduction de certains d’entre eux en empêchant les mâles de retrouver les femelles. Elle est spécifique à certains insectes et ne perturbe pas la biodiversité. Elle permet de réduire l’utilisation des insecticides classiques.